Faculté des Sciences Sociales

Sociologie de l’action organisée… en Zone Critique

Exposés d’expert·e·s impliqués « sur le terrain »



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Grâce à des d’exposés d’expert·e·s impliqués « sur le terrain », les étudiant·e·s de master 1 en Sociologie, en Sciences Politiques, en GRH et en Sciences du Travail découvrent comment diverses organisations tentent de préserver la Zone Critique et de lutter contre les actions qui la menacent.

Traditionnellement, le cours de Sociologie de l’action organisée vise à saisir les processus de stabilisation des situations d’action collective. Une attention particulière est souvent consacrée aux relations qu’entretiennent les individus et les collectifs avec leur environnement marchand, politique, professionnel et organisationnel notamment. En 2024, les interactions entre les organisations et la Zone Critique ont fait l'objet d'une attention particulière.

La notion de Zone Critique désigne tout simplement le milieu de vie des humains, compris « entre les roches dures en profondeur et la basse atmosphère »[1]. Le sol, les eaux et les êtres vivants qui peuplent cette zone critique voient aujourd’hui leur vie fortement impactée par les activités humaines modernes et organisées, basées sur l’extraction de ressources et la production de déchets. 

Émergence de trois questions

À travers un travail de lecture, de présentation et de discussion d’articles scientifiques par petits groupes d’étudiant.e.s, trois questions ont progressivement émergé : comment les modèles organisationnels productivistes-consuméristes-capitalistes en sont-ils venus à menacer la Zone Critique ? Quelles sont les processus organisationnels qui visent à en prendre soin ? Et quels processus organisationnels permettent aujourd’hui de lutter contre les activités qui continuent de la menacer ?

Deux conférences et une MasterClass le 9 avril (Festival Rêve général)

Pour répondre aux deuxièmes et troisièmes questions, deux conférences se sont tenues les 26 mars et 2 avril pour permettre aux étudiant.e.s de rencontrer des experts « de terrain » impliqués dans des initiatives concrètes au sein de l’asbl Sans Patron, Silox, Fedicoop, Code Rouge, du réseau ADES et du Belgian Institute for Sustainable IT. Une MasterClass sera également animée le 9 avril, dans le cadre du festival Rêve Général, par Christian Jonet, Céline Martin et Pierre Ozer, sur le thème suivant : La transition alimentaire, une affaire de tous et toutes ! 

Pourquoi avoir opté pour ce thème ? 

Christophe Dubois explique : Les notions d’anthropocène, de capitalocène, de nécrocapitalisme ou de zone critique impulsent de plus en plus d’actions militantes, d’actions en justice, de projets de transition, de recherches et de publications, aussi bien scientifiques que politiques, managériales ou médiatiques. Toutefois, les étudiant.e.s de Master ont, jusqu’ici, rarement eu l’occasion de s’arrêter sur ces notions, de chercher à comprendre leur origine factuelle, leur signification pour les organisations d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Outre l’objectif de les informer, ce cours expérimental vise à les doter d’une sensibilité empirique et critique attentive aux processus d’action collective par lesquels toute transition est obligée de passer.

Contact

Professeur Christophe Dubois 

Plus d'infos sur les masters concernés par ce cours

Sociologie 120 crédits

Sciences du travail 120 crédits et 60 crédits à horaire décalé

Gestion des Ressources humaines 120 crédits

Science politique

 

Légende de la photo : Milan Stevens, intervenu le 2/4 au sujet de Fedicoop (fédération des coopératives immobilières). 

 [1] Jérôme Gaillardet et Soraya Boudia, « La Zone critique », Revue d’anthropologie des connaissances [En ligne], 15-4 | 2021, mis en ligne le 01 décembre 2021, consulté le 14 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/rac/25340 ; DOI : https://doi.org/10.4000/rac.25340

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